mardi 23 février 2010

Arrivée en Belgique

Nous voila en Belgique depuis une semaine.

Il fait froid, il pleut et le ciel est gris mais tout va bien !!
On a retrouvé de la famille et des amis et ça fait vraiment plaisir !

On rentre en France vers le 6 mars, direction la Bresse !

dimanche 14 février 2010

Séjour à Cobram

Nous sommes arrivé-es le 19 février dans la petite ville (environ 5000 habitants) de Cobram. Nous sommes directement allé-es au camping. De là nous devions avoir un contact pour travailler dans une ferme comme « picker » (cueilleur). Malheureusement, la saison n’avait pas encore commencé, on nous a dit d’attendre la semaine d’après, soit le 25 janvier. Ce même jour, on fait la rencontre de Helge, un allemand qui parle aussi bien le français que nous ! Il faisait du « basking » (la manche) avec son didjeridoo devant le Woolworth ; le supermarché où tous les pickers se rendent ! Il nous explique qu’il a établit son camp en face de Thompson Beach, sur les bords de la rivière Murray.

C’est parti, le 20 février, nous voilà installé dans le bush. Nos voisins sont 2 jeunes allemand et danois.

Etant donné qu’il nous faut attendre une semaine avant de pouvoir travailler, on décide de faire de la récup’ pour ne pas dépenser trop d’argent. Et là, on découvre la magie de l’Australie !!! On se nourrit des invendus de boulangerie (pains aux raisins, bread roll à la vegemite, pizza…), de chips… Eh oui ! Bienvenue en Australie, où même la récup’ rend obèse !!!!

Quelques jours plus tard, nous faisons la connaissance de Tristan et Colin, les deux français qui voyagent avec Helge. On sympathise très vite ! Etant donné qu’Helge a une voiture et qu’il y a deux places de libre, nous nous joignons á eux pour la recherche de boulot.

A partir de dimanche matin, on se lève tôt (5h00) pour partir à la recherche de travail. Malheureusement on a droit au même accueil dans chaque ferme, d’abord un panneau annonçant « No pickers wanted » ou « No pickers needed » ou plus simplement « No pickers » ! Bien sûr, on n’y prête pas attention et dans chaque ferme soit nous allons au bureau soit nous cherchons un responsable dans les rangs de fruitiers (poiriers, pêchers, pruniers essentiellement). La réponse est souvent la même, repassez la semaine prochaine ! On nous l’a déjà faite celle-là !!!

La vie sur les rives de la Murray continue son train train. On déplace notre campement à l’intérieur de la forêt pour avoir plus d’ombre. Les températures montent et atteignent 38° à l’ombre. Le soir on se joint aux groupes de Thompson Beach. On profite des barbecues mis à disposition pour cuisiner. Dans ces groupes il y a une majorité de français.

Ne trouvant toujours pas de travail, on décide d’agir et de trouver un moyen de gagner de l’argent ! Une première idée nait de la communion des esprits de Tristan, Den et Marie ! Alors qu’on regardait Sarah faire du basking et vendre ses bracelets devant le Woolworth, 2 idées nous submergèrent ! Et si on lavait les carreaux des voitures sur le parking en laissant le choix aux gens de payer ce service ou non ?! C’est parti, on occupe le reste de la journée à s’organiser et à trouver le matériel ! Deuxième idée : créer des cendriers en cannette comme ça se fait en France et les vendre à prix libre. Heureusement, Amandine, une amie de Marie, nous avait appris, peu avant qu’on parte !

Le jour J, on est prêt ! Muni de notre caddie, nous tournons sur le parking en lavant les vitres des voitures. A la sortie du parking une caisse en carton surmontée du panneau « Thank you to support us » (les anglicistes remarqueront l’erreur) servait à récolter l’argent. Au bout d’une demi-heure, un responsable du Woolworth sort et nous explique que nous n’avons pas le droit de faire ça ! Il nous faut une licence ! Bon, on est déçu, les gens n’ont pas eu le temps de donner de l’argent. Mais qu’à cela ne tienne, on s’installe devant les sorties du supermarché et on commence à vendre nos cendriers. Et ça marche ! Malheureusement, une demi-heure plus tard, le même responsable sort et nous reproche deux choses. Il nous confisque notre sac de récup’ prétendant que le contenu faisant toujours parti de son stock nous n’avons pas le droit de fouiller ses poubelles. Et puis en plus, nous n’avons pas le droit de vendre des choses dans la rue, il faut une licence pour cela ! Merde alors ! On tente la discussion mais on n’insiste pas trop car il tolère le basking et on ne veut pas griller la place de nos ami-es ! La journée n’a pas été si mauvaise !

Le lendemain on s’y remet, dans la rue, en évitant de se trouver devant les vitrines de magasins. Ca marche moins bien, mais ça marche quand même !

La semaine du 1er février on reprend notre habitude de se lever tôt le matin et de faire le tour des fermes. Les yeux collés, le pas lourd, on cherche les managers dans les vergers. On est surpris-es de la réponse de l’un deux : « We are looking for a job ! » « Yes, I have ». Il nous parle d’une semaine de travail dans les prunes. On travaille les 4 ensembles (Tristan, Helge, Den et Marie), la bin est payée à 60dollars. Pour cette première journée on fait 3 bin. Le lendemain on arrive tôt, motivé-es à se faire de l’argent ! Après avoir fait 4 bin, le patron nous dit que c’est fini. Il n’y a plus d’arbres ! On a bien travaillé mais on peut rentrer chez nous ! Voila comment se faire avoir, cueillir des prunes qui ont la taille de cerises, pour 60 dollars la bin ! Désormais on comprend l’expression travailler pour des prunes !!! Bon on gagne 180 dollars à nous deux, ça nous suffit pour survivre durant notre séjour à Cobram.

On continue de vendre nos créations. De nouvelles personnes sont arrivées sur les rives, les camps s’agrandissent. Nous on a rejoint le camp d’Helge, de Tristan et de Colin. Le soir on fait la fête. Chaque soir une personne où un groupe prépare le repas, l’ambiance est agréable.

Mardi 2 janvier on part avec Helge et Tristan à Shepparton pour chercher du travail. On fait le tour des fermes et la réponse est la même : pas de travail, mais peut être la semaine prochaine. On occupe le reste de la journée à vendre nos créations et Helge à faire du didj. C’est une plus grosse ville et ça marche beaucoup mieux ! Le lendemain on retourne faire le tour des fermes mais dans un autre coin. Toujours les mêmes réponses. En plus de ça il commence à pleuvoir ! On rentre au camp. Le chemin qui y mène est complètement boueux, mais on arrive à passer ! Le camp est sans dessus dessous, tout est trempé. On installe la bâche pour se mettre à l’abri.

En descendant faire la vaisselle à la rivière on se retrouve dans une mare de boue ! Allez, on ne risque plus rien, on se permet un bain/bataille de boue ! On le termine par un décrassage au marc de café et aux feuilles d’eucalyptus (nos savons écolos !!!).

Il pleut toute la journée et toute la soirée. On la passe sous la bâche, en compagnie de Cyprien, Laura et Guillaume.

Vendredi 5 janvier c’est la fête, beaucoup de gens sont sur le départ. Soirée tribale avec des peintures ultra écolo faites à base d’hydrocarbures !!!!! Oui, oui !

Samedi une grosse partie des ami-es part ! Il fait gris…

Il nous reste une semaine et on a décidé d’arrêter la recherche de travail. On se concentre sur nos créations qui nous rapportent environ 20 dollars par jour, largement suffisant ! Tous les soirs on rejoint la bande de joyeux lurons québécois/français (on notera la présence d’une japonaise, d’une finnoise, d’un allemand et d’un canadien , nous obligeant à utiliser l’anglais !!!!).

A partir du 8 février, tout le monde à trouver du travail, la saison commence enfin !

Jeudi 11, on décide de passer notre soirée dans le tepee. A une certaine heure tardive de la nuit, faisant trop de bruit, le groupe se déplace sur la berge d’en face, pour laisser les travailleurs dormir !!! On revient 1 ou 2 heure plus tard surpris. Le tepee est quasiment détruit et tout ce qui était à l’intérieur a disparu. Sur le chemin qui mène à la tente on croise un australien énervé qui veut trouver « this fucking french ». Il nous montre qu’il a une grosse barre de fer, un couteau dont la lame fait 20cm au moins et il brandit un pistolet, pas tout jeune mais en état de marche puisqu’on l’entendra tirer quelques coups. Pour une surprise… On décide d’attendre le matin pour savoir ce qu’il a fait de nos affaires !!!

Vendredi 12, on se réveille tôt ! On questionne la femme de notre ami australien qui nous dit n’avoir pas vu notre sac. On part de suite en ville faire opposition sur la carte bancaire (coup de téléphone aux parents vers 1h du mat’… !) et faire une déclaration de perte/vol chez les flics ! Téléphone à l’ambassade qui nous apprend qu’on ne pourra pas prendre notre avion lundi car étant fermée le week-end, ils s’occuperont des papiers lundi ! On s’active ! Il nous reste un seul espoir : qu’un copain ait trouvé le sac et l’ait avec lui.

Espoir confirmé vers midi ! Un copain a retrouvé notre sac dans le bush et l’a déposé sous le hamac de Flo avant de partir au boulot !!!! Pfffff ! Que d’émotions !!! Pour fêter ça, on s’offre des frites, de la bière et plusieurs parties de Yam ! Le soir Misato nous apprend à faire les sushis et avec Flo on prépare un couscous !

Samedi 13 c’est le retour sur Melbourne. On rate la bush party, mais il vaut mieux si on veut être sûr de prendre notre avion lundi !!! On part en stop, un peu tard car c’était dur de quitter tout le monde ! Heureusement, Greg, un copain, nous emmène jusqu’à Seymour. De là on prend le train jusuq’à Melbourne.

Il fait gris… On sait que c’est fini le réveil avec le soleil qui tape fort. Le bain dans la rivière, le nettoyage au marc de café et à l’eucalyptus. Les fringues toujours sales, mais ce n’est pas grave. Les pieds nus. Les rafraichissements dans la rivière. Les 3kms à pieds jusqu’en ville. Les canettes et tous nos « clients potentiels » qui viennent nous parler : « eh mate ! ». Helge et son didjeridoo, la goone tribe composée de Ju, Alex, Flo, Franck. Les québécois et leurs expressions…

Pourtant pas de regrets. Bientôt on retrouve la famille et tou-te-s les ami-es qu’on n’a pas vu-es depuis un an et demis plus ou moins !

Voila, dans quelques heures on sera dans cette avion qui nous ramène en Europe. C’est dur à imaginer. La nostalgie contamine déjà Marie, les retrouvailles vont sûrement la dissiper !!

jeudi 4 février 2010

Suite de Cobram

Nous sommes toujours installes au bord de la riviere Murray. Et nous sommes bien installes !

Les gens sont toujours aussi sympas, et la vie est belle !!!
On a reussi a travailler 2 jours, exploitation totale, mais ca nous a fait de l'argent pour payer l'essence de la voiture du copain, payer le voyage jusuq'a Cobram...

On continue a faire de la recup, a vendre nos creations en cannettes dans la rue et ca nous suffit !

Demain c'est le grand depart pour beaucoup de monde, alors il y aura peut etre du travail, mais ca va etre triste de se quitter !

On sent aussi le voyage qui touche a sa fin car d'ici moins de deux semaines nous serons en Belgique ! Mais ca sera un nouveau voyage pour nous, celui du retour !

Alors a tres bientot !