Bien, il va falloir expliquer pourquoi on est resté autant de temps sans donner de nouvelles.

Bon, le tracteur a été réparé et heureusement !! c’est quand même nettement plus pratique pour remonter le foin !

Les vallons à côté de la maison, celui de droite normalement on ne voit pas le creux mais là il y a eu une avalanche !

• Marché de Noël à la Brigue (samedi 14 décembre)

On a tenu un stand de sandwich (köfta fabriquée par nos mains et fromage de brebis chaud ! succès assuré). Il faisait un sale temps : pluie et froid… mais l’ambiance était agréable, il y avait les ami-es de la vallée, la chorale du coin qui fait des chants traditionnels du monde et les danses traditionnelles !! On retrouve la cercle circacien (avec quelques variantes), la chappeloise, la mazurka, scotish, etc. (désolée papa pour l’orthographe !). On remonte bien content de notre journée !

• Les déboires de la ferme

Ca a commencé le lundi 15 décembre. Ana nous réveille, il n’y a plus d’eau, plus d’électricité, plus de téléphone, il a bien neigé dans la nuit et ça continue. Den et Mick vont au captage (lieu où on prend l’eau de la rivière pour alimenter la ferme) qui est en fait ensevelie sous une avalanche. Il va falloir prendre l’eau à la rivière à côté de la maison pour abreuver les bêtes et aussi pour nous. Pendant ce temps, Bastien, Maïté et moi partons avec le tracteur, pour damer la piste. Ca s’avère difficile, il y a beaucoup d’arbres qui sont tombés sur la piste et à plusieurs endroits il faut déneiger pour que le tracteur penche du bon côté (pas celui de la falaise !!). La remontée s’avère encore plus difficile, malgré les chaînes, le tracteur ne monte pas dans la neige, il y en a trop. A chaque montée, la pelle à la main on enlève la neige. A 19h, on n’est pas encore en haut. On laisse le tracteur là où il est, on le retrouvera demain.

Le lendemain, on se lève tôt, on a prévu de tous s’occuper de l’eau pour les brebis (120 litres environ). On commence les voyages de la rivière jusqu’à la bergerie. Soudain je vois Ana et Bastien sortir de la bergerie en courant, la charpente craque, les poutres porteuses sont entrain de se fendre. On s’organise très vite. J’aide Bastien à poser des étais et des bastins, à chaque coup de masse, on flippe un peu. Pendant ce temps, les autres ont commencé à déneiger le toit. Il y a environ 200m² de surface et 1m50 de neige. On fait une pause à midi autour d’un bon repas colombien préparé par la maman d’Ana qui est venue rendre visite à sa fille. L’après midi on déneige le toit du gîte qui a craqué toute la nuit. Des copains sont montés nous donner un coup de main et nous amène des nouvelles. Il continue de neiger, ça nous mine mais la présence d’autres personnes nous réconforte !

Le mardi (l’eau est revenu) et le mercredi on continue à pelleter toute la journée (tous les toits de la maison où il y a 1m80 de neige, eh oui c’est bien isolé, le toit du poulailler, l’atelier, le séchoir à bois, etc.). On se rend compte que la cabane des béliers qui servaient d’abris aux cochons essentiellement s’est écroulée. Deux sont morts et parmi eux, une rescapée…Mercredi soir on est crevé mais content. Les priorités sont faites.

déneigement du poulailler

Jeudi matin, réveil par Mick. Maïté en descendant nourrir les bêtes a vu que le tunnel de la bergerie s’était affaissé, elle est vite remonté nous prévenir. Malheureusement, le tunnel ne s’est pas affaissé mais effondré. Le choc passé on passe à l’action, il faut dégager les brebis vivantes mais coincées entre les arceaux. Ce n’est pas facile, les brebis paniquent et font tout l’inverse de ce qu’il faudrait. On réussit à les rapatrier dans la partie de la bergerie en dur (qui rappelons le, tient grâce aux étais).. On compte… 4 brebis en lactation (les meilleures en plus) sont mortes écrasées et une agnelle. On s’organise autour d’un café. On est tous abasourdis. La veille on était fier et rassuré… On passe le reste de la matinée à dégager les cadavres et à trouver une solution pour le troupeau car il n’y a pas assez de place dans la partie en dure. Et là, alors que nous avions un doute sur l’agnelle manquante, Den, « au péril de sa vie », se faufile sous le tunnel effondré, se dirige au seul son du bêlement et sauve majestueusement la petite coincée parmi les mortes ! L’après-midi on reprend la pelle, pour que le toit de la bergerie n’ait plus un centimètre de neige !

Cet anniversaire là, je m’en souviendrai…

Vendredi on organise la transhumance. Les voisins on déblayer une cave qui était une ancienne bergerie, on ne gardera à la ferme que les brebis en lactation. La transhumance se déroule bien, mais ce n’est pas facile. Sur les 3 kms, à deux reprises les brebis ont commencé à faire demi-tour, heureusement on était 5 !!

Le coup dur est passé, pour les gens d’ici c’est comme un nouveau départ, il va falloir reconstruire et vite mais il faut aussi attendre que la neige fonde.

• Noël

On a passé l’après-midi a cuisiné (cookies, tarte aux poireaux, fondant au chocolat, gâteau au yahourt). On fait la fête à Cianese autour d’un bon repas accompagné de discussion et de musique !

Le départ de la maison !

• Jour de l’an

Ca se passe à la maison !!! Et cette fois on cuisine la journée entière (couscous, tiramisu, fondant au chocolat, salade de fruit, punch, chips !). On a décidé la veille que ce serait une soirée déguisée, et le thème sera « les pirates du far west » on ajoutera par la suite « les princesses » ! Le far west, c’est parce qu’Ana et moi avons décidé qu’il y aurait du rodéo !! En écho à un souvenir d’enfance, on a pris deux tréteaux qu’on a transformés en chevaux !

Soirée inoubliable, une horde de pirates, deux belles princesses et deux chevaux pure sang ! Un repas a coupé le souffle (j’ai trop mangééééééé !) et pour finir un concert !

Voilà pour les nouvelles !!! D’ici peu on va partir, c’est sûr !!!

On s’occupe du côté administratif (assurance et sécu), on reprend contact avec les fermes italiennes et le voyage continue !!!!