Encore une fois, on a pris du retard dans le récit de nos aventures et on s’en excuse !
On doit annoncer une mauvaise nouvelle ; la mort de notre disque dur ! On voulait faire une sauvegarde des 6 derniers mois de photos en arrivant en Australie, mais non, trop tard... Le disque dur s’affiche sur l’ordinateur mais il est vide ! Où sont les données ?? Si vous les rencontrez un jour, dîtes leur de rentrer à la maison ! Bon, on a encore un espoir ; faire décortiquer le disque dur par un spécialiste pour qu’il puisse retrouver nos fichiers. On verra ça en France !
Etat des lieux des pertes : la Roumanie après le départ des parents (la ferme de Stanciova), la Bulgarie, la Turquie, Kathmandu (on a envoyé un DVD à notre ami Sanjit avec les photos du trek et de chez lui, s’il les reçoit, on a une chance de les retrouver !), l’Inde (Varanasi, Lucknow, Agra et son Taj Mahal). Bien sûr, on a les photos sur notre site et tous ses souvenirs que seul le temps pourra peut-être effacé !
On reprend le voyage au départ d’Agra, souvenez vous, nous nous dirigeons sur Ajmer, dans le Rahjastan.
Lundi 9 novembre, vers 17h, nous sommes à la gare. Nous essayons de comprendre le fonctionnement des billets “waiting list” (liste d’attente). Le train arrive en retard, on essaie de trouver les homes en noir. Ce sont les contrôleurs. Ils nous assignent 2 places vacantes en “sleeper” (couchette).
Mardi 10 novembre. On n’a pas beaucoup dormi, c’est le principe du train indien. Les gens allument la lumière à tout moment, parlent fort... Mais personne ne râle, ne se plaint, c’est comme ça que ça marche ! Il est 4h du matin quand on descend à Ajmer. On a prévu de prendre un bus pour Pushkar. Etant donné qu’il n’y en a pas avant 5h30, on attend à la gare ! On fait la rencontre de jeunes avec qui on discute. Ils nous renomment Dinesh pour Denis et Radha pour Marie ! A 5h30 on est dans le bus pour Pushkar, une adresse d’hôtel en poche ! Il fait nuit quand on arrive, tout est fermé, les rues sont désertes. C’est agréable ! Ce qui fait la renommé de Pushkar, c’est son lac. Lac sacré aux milles vertus, le lieu où les cendres de Gandhi ont été jetées... Et Pushkar c’est aussi le seul temple dédié à Brahma, le dieu hindou représentant la création. On se repose dans le charmant View Lake Hostel. C’est une maison typique du Rahjastan : 3 étages, une grande cour au centre, type patio, le toit terrasse, les murs blanchis à la chaux... Vers midi, on se rend sur les ghats, au bord du lac asséché (eh oui... ce n’est qu’un trou plein de boue ! D’ailleurs il y a un article dans le courrier international de la semaine du 23 novembre !). On se fait avoir comme des bleus ! Pas le temps de dire non, d’y voir venir ; on se retrouve avec des fleurs dans la main, au bord du bassin, à réciter des pseudos incantations en faveur de notre famille ! Et viola qu’à la fin on nous demande de payer ! Eh oui, c’est pour les Dieux, bien sûr ! On se fâche, on tente de négocier les 500 roupies (pour chaque membre de la famille !!! Alors les papas, les mamans et les frères, vous avez intérêt à être content !) qu’on essaie de nous extorquer ! On s’en tire bien, avec 200 roupies pour nos 2 familles, mais on est en colère ! On en veut à tous les indiens, et notre journée est gâchée, on n’ose plus descendre sur les ghats ! On se réconforte en se faisant une salade avec de l’avocat !!! On regarde les nombreux temples de l’extérieur, avec une admiration pour le temple Sikh, imposant, entouré de guirlande.
Mercredi 11 novembre. On part le matin pour passer la journée à Ajmer. On rencontre des français qui ont fait du wwoofing en Ardèche, on échange les adresses ! Le voyage en bus de Pushkar à Ajmer dure ½ heure, au milieu du désert montagneux. On se rend compte que la ville est construite au milieu de rien ! A Ajmer, on se dirige vers le lac (plein d’eau celui là !). Les jardins qui le bordent sont agréables, on y passe l’après-midi. Notre train est vers 19h, direction Ahmedabad (les gens prononcent Amdabat). On a encore des billets en liste d’attente, mais cette fois on a moins de chance. On est 200 dans ce cas et des listes sont affichées pour la distribution des places. On est dessus mais sans places ! On décide de tenter notre chance et de monter dans le train. Il est encore tôt, les gens sont assis, ce qui laisse plus de place. On trouve un “compartiment” où s’installer pour le moment, en attente du contrôleur. Les gens ne parlent pas anglais mais nous réconcilient avec le peuple indien ! Sympathiques, généreux, pleins d’humour, on se sent à l’aise ! Ils partagent leur repas, on leur paie le thé. Finalement, on dormira par terre entre les couchettes ! Le train est parti à l’heure, on est étonné !
Jeudi 12 novembre. Il est 6h du matin quand on arrive dans la grosse ville d’Ahmedabad (4 millions d’habitants). On cherche un hôtel bon marché et correct, mais il est encore trop tôt. La ville dort encore, il fait frais, tout est calme. On a du mal à se croire en Inde ! On s’assoit près d’un temple et on observe les gens. Ils viennent faire leur rapide prière avant de partir au travail, toute caste, tout âge confondus. On trouve un hôtel en fin de matinée, ce n’est pas ce qu’il y a de plus propre, mais ça nous convient, et les gens sont sympas ! On en ressort dans l’après-midi et on découvre la folie de Relief Road. Il est difficile de respirer, tellement c’est pollué, le trafic commence vers 7h du matin et s’arrête à 3h… du matin ! On fait de rapides courses (internet…) et on retourne dans notre chambre. On trouve une chaine qui ne diffuse que des films occidentaux, et on en profite !
Du vendredi 13 au dimanche 15 novembre.
Marie n’est pas bien : fièvre, diarrhée, maux de tête. Sortir dans la rue devient vraiment une épreuve difficile ! Du coup, elle passe son temps couchée dans la chambre d’hôtel, à regarder des films. Den s’occupe de tout ! On voulait envoyer un colis en France avec du thé, des épices, du savon… Bref des produits qui ne passaient pas la douane australienne. Malheureusement, on tombe en week-end, les magasins sont fermés. Den en a marre d’affronter la jungle urbaine seul !
Lundi 16 novembre.
Notre train pour Bombay est à 7h du matin, l’heure d’arrivée est prévue à 17h. Pas de réservation, on voyage en 2de classe. On monte rapidement dans le train pour avoir une place. On est avec 2 familles (en face de nous : un couple avec leurs 2 enfants de 1 et 4 ans ; à côté de nous : un couple avec leurs 2 enfants de 3 et 6 ans). On est serré, il fait chaud mais on supporte. Le train se remplit à certaines stations puis se vide. On est content d’avoir des places assises ! Un drame se produit à côté de nous. Suite à un coup de téléphone la femme à mes côtés se met à hurler et pleurer ! On en déduit une mort dans la famille, mais ce ne sont que des suppositions ! Une bonne partie du wagon s’en mêle. En tout cas on a été très touché. La famille descend à l’arrêt suivant. Le voyage est long mais on est divertit par le passage et le gamin en face de nous. Il nous a adoptés et vient s’asseoir sur nos genoux de temps en temps.
On arrive à Bombay vers 17h. On a réservé à l’Armée du Salut. On les appelle pour savoir comment s’y rendre et surtout connaitre le tarif des taxis !! On déjoue les arnaques tendues à la sortie de la gare ! Notre chauffeur de taxi est bien sympathique même s’il essaie éperdument de nous arnaquer ! On le prend avec humour et ça le fait rire aussi !
Une fois arrivés à l’Armée du Salut, Marie va se coucher, trop fatiguée, trop mal en point ! Den sort se promener dans les rues de Bombay et fait la rencontre d’un monégasque, qui « squatte chez ses parents » dans les hôtels luxueux du quartier Kolbata !
Mardi 17 novembre.
Notre avion est à 23h50. On profite donc de la journée pour découvrir le quartier. Les bâtiments ne font aucun doute, les anglais sont passés par là et tout a été conservé ! Marie n’étant toujours pas bien on opte pour les parcs ! On en profite pour observer les joueurs de cricket et essayer de comprendre les règles du jeu !
On prend un taxi vers 18h30, ça nous semble tôt, mais on trouvera à s’occuper à l’aéroport ! Finalement, on se retrouve dans les bouchons de Bombay, et croyez nous, c’est impressionnant. Le trafic d’une ville énorme, combiné avec la conduite chaotique des indiens, donnent quelque chose d’invraisemblable !! Bon on n’évite de regarder la route, sinon c’est le cœur qui s’emballe toutes les 30 secondes ! On arrive vers 21h. La sécurité essaie de nous confisquer notre gourde mais on la récupère discrètement une fois qu’ils ont le dos tourné !! Trop facile !
La suite vous la connaissez ! Enfin, en partie !
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