mercredi 9 septembre 2009

Kapadokya bis

Donc mercredi on a quitté Ürgüp en début d'après midi. On voulait s'éloigner légèrement et trouver un coin pour la tente. Finalement, embarqué dans les poids lours et voitures, on s'est vite retrouvé à Aksaray. On a quitté la Kapadokya plus vite que prévu. On passe donc la nuit sur les hauteurs de la ville (magnifique vue sur le nuage de pollution !).
Bon on réfléchit à la suite. Cette partie là de la Turquie n'est vraiment pas terrible et ca risque de durer jusqu'à Ankara.
Jeudi on décide donc de partir pour l'ouest de la Kapadokya. Les italiens qui nous ont pris en stop nous ont parlé de Selime et de la Vallée d'Ihlara (attention prononciation un peu complexe : euhlara avec H expiré !). Le coin n'est parait il pas trop touristique. On se dirige donc dans cette direction toujours en stop bien sur. En début d'après midi on arrive à proximité d'un village nommé Kızılkaya (keuzeulkailla). On trouve un chouette coin pour le campement (feu et la tente à l'ombre)à 1,5km du village. On y restera jusqu'à dimanche matin.
Au programme de ces trois jours : visite du village néolitique (10 000 ans) reconstitué et des fouilles archéologiques. Samedi on se rend à Selime pour voir le village troglodyte adjacent à la cathédrale du Sultan Selime entièrement creusée dans la falaise.
Rencontre avec les gens du village dont certains vivent au Danemark et en France. Soirée autour du feu en compagnie des jeunes du village. Lessive à la fontaine du village entourés par une vingtaine de personnes... et cadeaux (de la bouffe toujours : bidon d'eau, tomates, concombres, piments, poivrons, pain à durum, peches, raisins et... aubergines farcies encore chaude !).
Bref on avait trouvé le bon endroit. Enfin... presque ! Samedi soir alors qu'on discutait avec des jeunes, deux gars arrivent et les jeunes nous disent que c'est la police. L'un de ces deux gars, avec son baton semblait extremement excité. L'autre parlait allemand et était beaucoup plus calme. Ils nous demandent depuis combien de jours on est la et si on a de la drogue. Puis ils partent... mais on entend le gars au baton parlé des passeports... Bon affaire concluse, meme si on a quand meme un petit doute. On vérifie qu'on a le numéro de l'ambassade et avant de se coucher on emballe bien les sacs pour que personne puisse y déposer quelque chose (drogue par exemple !).
Nos doutes étaient justifiés ! A 2h du mat' on entend un bruit de mobylette et on frappe à la tente. On nous demande de sortir avec la lampe dans la figure. C'est notre ami au baton, toujours excité avec deux compères. (Pour ceux qui ont vu le film Les parasites ce type nous a tout de suite fait penser à Eli Kakou dans le role du flic zelé Marc Shmit.) Il veut voir nos passeports et ne parle que turc donc on ne comprend pas le reste. Puis il nous dit que c'est bon et nous ordonne de se recoucher. Bien sur on ne dort pas car on les entend à proximité de la tente. 20 min plus tard, de nouveau ils nous demandent de sortir de la tente, toujours avec la lumière dans la figure ! Ils ont fait venir un jeune du village qui parle anglais. Il nous explique qu'on ne peut pas rester ici, qu'il faut qu'on parte, etc. Bon c'est 2h du mat', on est crevé et on n'a pas envie de se laisser faire. On négocie, on explique qu'on part le lendemain matin. Ils acceptent et nous disent au revoir. Au passage l'un des gars demande à Den son pull !!! Et pis quoi encore ??!! Bon est chanceux il n'insiste pas ! On se recouche mais on a du mal à se rendormir !
Dimanche matin on se lève tot. Dernier petit dej' sur le feu et on reprend la route.
On est pris jusqu'à Aksaray. On traverse la ville à pied puis on reprend le stop en direction d'Ankara. La on est pris par un super chauffeur routier ! On fait une première pause dans un resaurant routier ou il nous invite à manger (c'est 10h30 on n'a pas très faim). Il nous paie le thé. Sur la route on longe le lac de sel (Tuz Gölü). On s'arrete pour la visite touristique en sa compagnie ! Finalement on descend à une soixantaine de bornes d'Ankara. On trouve un coin pour manger mais quant à planter la tente, c'est beaucoup plus compliqué. En plus de ca on croise des gendarmes qui nous disent de finir de manger et de partir car c'est dangereux (mais ca ressemblait plus à un ordre !).
Bref, on réfléchit et on décide de contacter notre hote sur Ankara et voir s'il peut nous héberger dès ce soir. La réponse est oui... cool !

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