mardi 26 juin 2012

De Quito à la côte pacifique

On a repris le voyage stop et tente ! Ca fait du bien !!

On est donc parti en stop depuis Mitad del Mundo et on est arrivé à Mindo. Petit village touristique mais pas désagréable. Il est surtout fréquenté en fin de semaine. On en profite pour randonner, se baigner dans la rivière. On observe les oiseaux... Ici, le climat est tropical : chaud et humide !
De Mindo on est allé à Atacames, sur la côte : une bonne journée de stop. On a rencontré Edwin qui nous prend dans son camion. Il est content d'avoir de la compagnie et du coup il nous paie l'almuerzo. On passe une nuit sur la plage et on repart tôt. On arrive dans la matinée à Mompiche (un lieu qui nous a été recommandé). On rencontre un groupe de colombien-nes voyageur-euses et on se rend avec eux à la Playa Negra. On apprend que la couleur du sable est dûe à la présence de titane. Ensuite, on se rend à la Isla Portete. On traverse avec un canoe et on se retrouve sur une île tranquille ! Il y a quelques touristes de l'hotel de luxe qui se trouve en face de l'île (ok ! ca nous gâche un peu la vue !). Ca fait tourner le commerce des artisans. On passe deux nuits sur cette île, en profitant de l'unique fruit qui pousse : la noix de coco ! Les vagues sont puissantes ; on retrouve un intérêt à se baigner dans la mer !!!
Samedi matin on part dès que la pluie cesse ! Eh oui, le ciel est souvent couvert et de temps en temps il pleut. Mais la température est toujours élevée ! On arrive dans l'après midi à Canoa. On trouve un camping pour poser la tente et on rencontre beaucoup de voyageur-euses (ecuatorienne, chiliens, argentin, colombienne...). La plupart vont vers le Nord, du coup, on échange les bons plans. Sur la côte, il n'y a pas grand chose à faire : se baigner, tchatcher et glander !!!!
Lundi on quitte Canoa et on se dirige vers le Sud. On arrive jusqu'à Puerto Cayo ; village en bord de mer. C'est calme, presque mort ! On passe notre première nuit sous la moustiquaire, dans une cabaña vide, sur la plage.
Ce matin on est arrivé à Montañita ; un nom qu'on entend très souvent dans la bouche des voyageur-euses. Ville en bord de mer ; les gens surfent et font la fête ! On trouve un camping bien tranquil et ce soir sur la plage on verra si Montañita est à la hauteur de sa réputation !

Bien sûr, il y a des photos mais on vous laisse patienter !!!
Comme prévu, une fois qu'on aura atteint la fin de la côte equatorienne, on se dirigera vers le centre du pays et les montagnes !

A bientôt

lundi 18 juin 2012

Quito

On arrive donc en fin de journée, le lundi 11 juin. On est attendu par Gabriela. Elle vient nous chercher en voiture, avec un ami. Du coup, on profite de la voiture et on se rend au centre historique de la ville. Il fait nuit quand on arrive. On se promène dans la Ronda (ancien chemin de ronde), on admire La Basilica, l'église San Francisco, La Compaña, la Plaza Grande avec les palais présidentiel et municipal. Comme nous dit Gabi, les colons ont laissé une trace architecturale vraiment intéressante. Elle nous parle aussi de l'histoire de son pays, les premiers pas vers l'indépendance, dès 1809, l'appartenance à la Grande Colombie puis la création de l'Ecuador en 1830. Ce même soir, on découvre la nourriture équatorienne : morocho (équivalent de la mazamorra colombienne avec en plus du clou de girofle), empanada de verde au fromage (la pâte est faite avec de la plantain) et empanada de viento au fromage (pâte très aérée et se mange avec beaucoup de sucre). En fin de soirée, on découvre le logement de Gabi, au nord de la ville. Un grand appartement avec 2 chats !
Mercredi 13 juin, on se rend au centre historique et on repasse aux mêmes endroits, mais de jour ! On rentre à pied jusqu'à l'appart, ça fait une trote mais ça nous permet de découvrir la ville.
Jeudi 14 juin on monte jusqu'au téléphérique (3100m). Quito se trouve à 2800 mètres d'altitude. Puis le teleferico nous emmène à 4100m. De là on a une vue imprenable sur la ville. Dommage que le Cotopaxi soit caché par les nuages ! On se rend ensuite au marché de Santa Clara, on retrouve cette ambiance qu'on adore et les almuerzos à prix imbattables. D'ailleurs, en parlant d'argent, en Ecuador la monnaie est le dollar. Suite à la crise financière, à l'inflation, le président equatorien, en 2000, décide de passer au dollar. Un repas au marché vaut 1,50$.
Vendredi 15 juin on se rend à la Mitad del Mundo, à 40 min au Nord de Quito. Un monument a été construit, sur cette fameuse ligne de l'Equateur. En fait, on a lu sur internet que le monument est construit 300m trop au Nord !!!! En soirée, on mange ensemble, Gabi nous ramène des "humitas" : pâte de maïs, fromage... enroulée dans une feuille de maïs et cuit vapeur. Un délice. On se rend dans la zone Mariscal ; la zona rosa. Pleins de bars, plein de musique, de tous les styles, pleins de gens ! On découvre la "michelada" : bière avec du tabasco, sel et citron : pas mauvais !
Samedi 16 juin, on se rend de nouveau au centre ville puis on va voir Gabi qui tient le stand de son oncle sur la plaza Foch, pour un petit marché d'artisanat.
Dimanche, on glande, et on prépare notre départ. Gabi nous a filé énormément de renseignements sur les coins sympas d'Ecuador et on s'est fait une idée de notre trajet. On part d'abors vers le nord ouest en direction de Mindo, puis sur la côte pacifique qu'on longera vers le Sud. Ensuite on retournera au centre du pays, dans la sierra pour découvrir les volcans, les randos... Et enfin le sud du pays et l'Amazonie avant de partir pour le Peru.

Ce séjour chez Gabi a été vraiment génial. On a énormément discuté et appris sur la culture équatorienne. On a aussi découvert les mots typiques du coin (eh oui ! même si la langue est le castillan, il y a de fortes variations avec l'Espagne et entre chaque pays d'Amérique Latine !). On a même appris quelques mots Qichuas (oui, en ecuador c'est le quichua et non pas qechua).

mercredi 13 juin 2012

De Santander de Quilichao à Quito

A moins d'une heure de Cali, on arrive dans le village (70 000 habitants mais en Colombie c'est un village) de Santander de Quilichao. On remarque très vite le métissage dû à la situation géographique : population indigène, afrocolombien et espagnols. On a été invité par John Javier via le couch surfing. A la maison (ou plutôt aux maisons car chaque famille à son petit batiment) on est attendu par les parents. Ils sont remplis de curiosité et on échange sur nos différences culturelles. Les sujets qui reviennent le plus souvent sont : le climat (les températures en dessous de zéro et la neige surprennent toujours), la nourriture. La mère s'inquiète car on est végétarien et eux ils mangent de la viande. On arrive à lui faire comprendre qu'une assiette avec du riz, une salade et et de la plantain nous suffit. Généralement la viande est cuisinée à part et jusque là on n'a jamais eu de problème à trouver des repas végétariens. Le lendemain, on prend des notes sur la recette des arepas qui se préparent avec du maïs entier et du fromage (très différentes des arepas à la farine de maïs et encore meilleures), on discute culture (les parents sont d'origine indigène). Puis après le repas, on part en ballade à la Cuerva del Indio (la grotte de l'indien). On est un petit groupe car c'est plus sécurisant. La ballade est magnifique avec cascade, forêt, rivière et la grotte qui est en fait un tunnel de 8kms de long et qui débouche dans le village voisin !
On prend congé de la famille et on se rend à Popayan, la ciudad blanca (ville blanche). Ville colonniale bien conservée. 
De Popayan on prend un bus de nuit pour Pasto. On est de nouveau dans les montagnes et les températures sont plus fraîches. Cette partie du pays nous semble bien marquée par la religion catholique. L'empreinte architecturale laissée par les colons est remarquable mais l'empreinte idéologique nous perturbe. La main mise de l'église, de ses croyances, de ses discours extrêmistes est vraiment puissante...
Lundi 11 juin, tôt le matin, on prend un bus pour Ipiales, ville proche de la frontière. Ca fait exactement 90 jours qu'on est en Colombie et c'est la fin de notre visa. La frontière se traverse facilement, il y a peu de contrôle, pour nous !
On arrive ensuite à Tulcan en Ecuador. On hésite à partir en stop pour Quito mais comme on veut arriver avant la nuit on prend un bus ! Vers 17h, on arrive au terminal de bus nord. On se demande où est la ville et puis soudain en contrebas, comme un serpent, coincé entre les montagne, s'étale Quito et ses 3 millions d'habitants. Au sud on aperçoit le volcan Cotopaxi, au sommet enneigé.

mardi 5 juin 2012

Cali

Samedi 2 juin à 16h30 et quelques on repart pour Medellin. On arrive à 7h du mat'. On passe du terminal nord au terminal sud. A 10h30 et quelques on monte dans un bus pour Cali. A 21h on arrive. On se rend en taxi chez la mère de notre contact couhsurfing et dodo !
Ce lundi, on rencontre mieux Leonardo (on loge chez sa mère) et Diana Lorena (qu'on a contactée via le couchsurfing). Ils hébergent déjà quelqu'un dans leur logement et c'est pour ça qu'on est chez Victoria. On part en fin de matinée avec Leonardo. Ils nous paient un cholado (salade de fruits, glace pilée et lait concentré : spécilaité de Cali). On récupère Diana à son lieu de travail puis ils nous emmènent à 2 points de vue différents. Le plus impressionnants est au niveau de Cristo Rey. C'est une des deux collines qui dominent la ville et surmontée par la statue du christ, bras ouvert. On se rend compte de l'emplacement de la ville, dans la vallée de Cauca au bord du rio Cali (qui il y a un mois et demi a innondé les quartiers pauvres et fait beaucoup de mort). D'un côté la plaine qui s'étend et de l'autre les montagnes qui la séparent de l'océan pacifique. On passe le reste de la journée à découvrir la ville à deux, sur les conseils de Leonardo : le marché de l'Alamedan le centre ville, le quartier de San Antonio qui a conservé ses maisons colonniales et une tranquilité, puis le parc Loma de la Cruz et tous ses vendeurs "d'artisanat".
Cali, "sucursal del cielo" se nomme en fait Santiago de Cali. Il y fait chaud mais avec un vent qui fait du bien ; rien à voir avec Cratagena. Les gens n'ont pas non plus cet accent costeño incompréhensible, au contraire.
On y découvre de nouveaux fruits ; chirimoya (de la même famille que la guanabana : corossole), nispero, chontaduro et de nouveaux jus de fruits (champus).
Cali c'est aussi la ville de la salsa mais ça, on a moins le temps de le découvrir !

Pour la suite, on part aujourd'hui pour Santander de Quilichao où un jeune nous a invité dans sa famille via le couchsurfing. On y restera pas longtemps. Ensuite on va sur Popayan et Terradentro, au total 2-3 jours. Puis on redescend sur Pasto. Le 11 juin on passe la frontière avec l'Ecuador et on se dirige sur Quito. On a trouvé un hébergement via le couchsurfing.

Cartagena

On a enchaîné avec 14h de bus. On est arrivées à Cartagena à 11h. On se prend une claque de chaleur étouffante en descendant du bus. 
Retour dans les Caraïbes. On retrouve le rythme, la physionomie des gens, la mer, les couleurs, le bruit, le bordel dans les rues. Ca existe ailleurs (parfois on pense au Nepal ou à l'Inde) et dans d'autres villes colombiennes, mais il y a un quelque chose qui fait qu'ici c'est différent. C'est caribéen : c'est un mélange d'Afrique et d'Amérique du Sud ! Même les fruits ont une saveur différente : ils sont plus sucrés, plus juteux, savoureux. D'ailleurs, du lundi 28 mai au samedi 2 juin, on se nourrit essentiellement de fruits (mangues, bananes, papayes, ananas), de jus de fruits et d'avocats !
On s'est trouvé un hotel pas trop cher pour cette ville touristique, dans le quartier Getsemani, pas loin du centre historique. On apprécie le ventilo dans la chambre, la douche et la télé avec le câble ! Ambiance d'hotel colombien, qu'on préfère parfois à celles des hostel, surtout dans une ville touristique comme celle là. On passe 5 jours à découvrir la ville, à pied, malgré la chaleur. Cartagena est une ville à l'histoire chargée. Terre des tribus Caribe, puis ville construite par les conquistador español, attaquée et pillée à plusieurs reprises par les français et anglais, indépendante (royaume de grande grenade), récupérée par la couronne espagnole et de nouveau libérée pour appartenir ensuite à la République de Colombie. Elle a conservé ses maisons colonniales mais sur le bord de mer de Boccagrande, la place appartient aux investisseurs étrangers : résidences et hotel de luxes, immeubles de tailles démesurées. Tous les jours, en fin de journée, on se baigne dans la mer chaude. Le peu d'air vient de là et on en profite avant de se replonger dans la chaleur moite de la ville.
Peu de photos car on a évité de se ballader avec l'appareil !

Medellin, suite et fin

Vendredi 25 au soir, on a donc assisté à une soirée organisée pour le "dia de la madre". Au programme, mariachi et un groupe de guitariste chanteur.
Le lendemain on a fait beaucoup de cuisine et Elena et Clara nous ont préparé un repas succulent (voir les photos quand elles arriveront). En soirée, on est allé à un anniversaire d'une ancienne élève de l'école qui fêtait ses 15 ans. Ca a été l'occasion de danser !
Dimanche, après un petit dej' royal (avec des buñuelo : des beignets au fromage trop bon qu'Elena nous a préparé), on s'est rendu chez la maman d'Elena. Une partie de la famille était là. Nous ont rejoint Meri et Lya (les soeurs de Clara) ainsi que Nanci (qui habite aussi avec Clara). On a préparé un super repas (soupe de guineo, pâte à la sauce tomate et champignons, salade aux milles saveurs et des crêpes en dessert). C'était aussi pour elles l'occasion de fêter le "dia del maestro". En fin d'après midi, on a rapidement ouvert les cadeaux qu'on a reçus (pas encombrants et utiles pour le voyage). On a fait ça précipitemment car il ne fallait pas être en retard pour notre bus et la ponctualité fait défaut à certaines colombiennes !!!! Ensuite, Elena et Clara ont rempli nos sacs de fruits, sandwichs, gateaux... pour le voyage (14h de bus environ). Elles nous ont accompagnées au terminal de bus et c'est avec des larmes pleins les yeux qu'on s'est quittées. Ce séjour a été vraiment intense émotionnellement : toute la gentillesse qu'on a reçue, la bienveillance... On a été vraiment choyé et ça nous a fait du bien ! Et puis il y avait le maillon manquant : Ana. A la fois, absente ,mais aussi tellement présente dans les lieux qu'on a visités, dans la rencontre avec sa famille et dans certaines ressemblances avec Clara. Et pour Clara, on a amené aussi un peu de sa fille. Alors voilà, on a beaucoup pensé à elle et notre dernière étreinte était pleine de sentiments.